En Mozart majeur

Tout ce que vous ne saviez pas, et pour cause, à propos de la jeunesse de Wolferl comme il était surnommé amoureusement par ses parents, alias Wolfgang Amadeus lui-même dans ses plus jeunes années. Il ne vit que pour la musique et tout l’inspire: des crottes de son chien Pimperl, aux cris de sa sœur aînée Maria-Anna dite Nannerl, dont il n’hésite pas à tirer consciencieusement les cheveux pour pouvoir ensuite enrichir ses feuillets de notes traduites de ses cris stridents!!! Les fourmis, il les étale joyeusement sur ses portées, idem il se régale des oiseaux dont il guette le chant ou des grenouilles qui coassent etc… Obsédé de la composition, sonates, menuets et autres opéras, en permanence il écrit ses partitions sur tous les supports disponibles: murs de la maison familiale, enclos des animaux et jusqu’aux robes des personnages qu’il croise fussent-ils autant courtisanes qu’hommes d’église, c’est dire si cette BD est un modèle d’humour pétillant, de fantaisie débridée et de clins d’œil malicieux. « Le petit Mozart » signé William Augel, texte et illustrations, publié aux éditions la Boite à Bulles est une vraie pépite, un délice à déguster comme une « Sachertorte », cette spécialité de pâtisserie autrichienne que le maestro n’a hélas jamais goûté puisque confectionnée environ un siècle plus tard pour la noblesse du pays mais que l’on se doit de goûter absolument en complément d’un café viennois… En voyage pour accompagner son père un peu partout en Europe, son génie explose à chaque instant en virtuose incontesté du violon ou du clavecin dont il se plait à jouer les yeux bandés ou à l’envers au besoin pour épater le public qui se pâââââââme!!! Sans se prendre au sérieux mais avec la complicité chaleureuse du Mozarts Geburtshaus de Salzbourg qu’il remercie en avant-propos, ses mini-strips de quelques cases souvent encadrées d’interlignes laissant libre cours à son imagination débordante, les planches entières ou un seul dessin pleine page, autant d’anecdotes véritables de la vie de ce grand prodige qui se déclinent en folie douce, visent juste et conjuguent sens de la répartie, réflexions impertinentes du génie en herbe et regard plein de tendresse sur son époque et le monde qui l’entoure. Un joyau à savourer si possible avec une de ses musiques magiques plein les oreilles.                                                                                                  Disponible aujourd’hui encore gratuitement en ligne sur le site En confinement Canal BD, il ne faut pas s’en priver.

Cet article, publié dans B.D., est tagué , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire