Dans les nuages

Un spectacle un peu touche à tout, nourri de références aux balbutiements du cinéma  comme le zoopraxiscope, lorgne vers l’illusionnisme, utilise les techniques du théâtre ou de la musique retravaillée par ordinateur pour essayer de créer une atmosphère un peu irréelle… « L’envol » par la Compagnie Nokill originaire de Graulhet tente de revisiter le mythe d’Icare, vaincre la pesanteur et s’essayer aux joies du vol libre, hors de toute contrainte… la puissance et l’ivresse. Avec un grand renfort de machineries des plus diverses, des images animées avec des personnages qui ne sont pas sans évoquer ceux de Folon qui jadis agrémentaient le générique de France 2, des sons venus d’ailleurs, des trucages en tous genres, lesquels semblent tout droit venus de l’époque Méliès, et deux comédiens qui se lancent dans de longues digressions sur la fascination de l’homme pour voler… voilà comment on pourrait résumer la trame de cette histoire… Essayer enfin de réussir ce qui longtemps n’était que du domaine de l’utopie impossible… Une conférence à deux voix agrémentée de quelques intermèdes de pure illusion optique où des effets en ombres chinoises servent de prétexte, avec aussi des explications embrumées pour évoquer la physique quantique ou Peter Pan, David Copperfield ou le coyote à la poursuite de Bip-Bip et même Chagall… sauf qu’on y croit pas vraiment et qu’au mieux on jette un œil distrait sur tout ce qui se passe sur le plateau… On peut aussi voir cela comme un pur exercice de style, un peu sophistiqué en version fantaisie pour revenir sur une des grandes obsessions de l’homme et sa quête pour s’affranchir de son destin…                                                                                                Paradoxalement c’est un spectacle qui ne décolle pas vraiment.

 

 

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