Après avoir vu la pièce présentée hier soir à la M.J.C. dans le cadre de Novado vous en aurez appris beaucoup sur la vie et l’œuvre d’un des pionniers du cinéma que fut Georges Méliès. Fruit d’une coproduction entre le festival Marionettissimo et deux troupes québécoises Motus et Pupulus Mordicus, « Méphisto Méliès » est une fantaisie toute de poésie et de charme, un enchantement de spectacle qui parie sur l’intelligence du spectateur. Un savant mélange de marionnettes, de miniatures, de comédiens en chair et en os, de « vues animées », d’extraits de films qui font maintenant partie du patrimoine mondial, de vidéo, d’illusions et d’ombres chinoises, on plonge au cœur de cette aventure incroyable que furent les débuts de ce qui deviendra plus tard le septième art. On y croise ainsi la famille Lumière, Jeanne d’Alcy, une des toutes premières actrices françaises qu’il épousera quelques années plus tard, l’industriel Pathé, un incroyable engin évadé de « 20 000 lieues sous les mers », un kinétographe quasi historique, des sœurs siamoises ou un homme-tronc dignes du cultissime « Freaks » de Tod Browning etc … autant dire que les moments les plus fous et les plus extraordinaires sont au rendez-vous. Cette histoire brodée autour d’éléments authentiques bascule en une réflexion salutaire et subtile sur le monde du spectacle et la représentation en général, et tout particulièrement les images et leur pouvoir. Des idées dans la lignée directe de McLuhan et qui résonnent encore davantage à notre époque ultra-connectée aux médias aussi puissants qu’omniprésents. Plus qu’un hommage respectueux à une icône visionnaire c’est surtout un regard bienveillant, respectueux et passionné sur la puissance de création du génie humain au travers d’un des plus grands inventeurs du début du siècle dernier, qui fait écho à son style de narration, sa curiosité sans limite et son sens de la dramaturgie. Ses trucages fortuits ou pas, son travail avec des maquettes, les incrustations, la surimpression, l’arrêt sur image etc., Méliès a constamment innové. Les effets spéciaux actuels ne sont qu’une déclinaison hautement technologique de son imagination. Cette pièce de théâtre remarquablement mise en scène par Hélène Ducharme et Pierre Robitaille est une merveille, un bijou étincelant de finesse et qui brille de mille feux. Magique.
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